Ecrits

Texte de Pierre Vignal

Pour faciliter leurs déplacements autour de la terre les hommes l’ont entourée de repères : les longitudes et latitudes appelées méridiens et parallèles…

Pierre de Chevilly illustre avec poésie ces tracés ; dans maints tableaux on voit des nuages. Grâce à une mise en perspective, ils ne se limitent pas à la ligne d’horizon disons - à l’Ouest. Assimilés à des parallèles, ils font le tour de la planète et l’on sent qu’ils vous reviennent à l’Est. Seraient ils chargés de pluie, le visiteur pourrait avoir le dos mouillé.

Même réflexion pour la ligne d’horizon dont la courbe évoque la rotondité de la terre, ligne méridienne-cercle passant par les pôles. Si la ligne d’horizon semble se continuer sous les pieds du visiteur, la courbe des nuages passerait plutôt au niveau du plafond de la salle d’ exposition.

Cette interprétation par trop géométrique mérite d’être nuancée. Ces tableaux peuvent être regardés comme un fragment d’une vision cosmique de notre planète, vision épurée allant à l’essentiel sans anecdote, vision épurée, certes, mais sans sécheresse ni soucis didactique.

Il s’agit d’une vision poétique, sensuelle et l’espace qui la définit reste baigné d’une belle lumière. l’air circule entre les « merveilleux » nuages et le spectateur un tant soit peu attentif peut entendre l’appel des goélands.

Pierre Vignal